• Cette phrase que je me répète depuis des mois, depuis que ma grand-mère est placée en maison de retraite. J'ai la bonne (et facile) excuse de repousser les visites au lendemain depuis que j'ai un petit.

    C'est pas évident de la voir, seule, assise devant la fenêtre, les yeux rivés sur la télé bien trop forte.

    Alors, aujourd'hui, fête des mamies, je ne pouvais pas ne pas y aller. J'ai pris 2h, j'ai apporté des chocolats, un mug kitch avec des photos de nous. J'ai adoré son visage quand elle m'a vue arriver. Parce que ce n'est que la deuxième fois que je me déplace jusqu'à elle, indigne petite-fille, qui oublie vite les anciens. Qui s'occupe de son petit monde et tant pis pour les autres.

    J'ai honte de moi. Je la sais entourée, mais quand même....

    Alors quand au fil de la discussion elle me dit qu'elle n'arrive plus à marcher, la voix tremblante "mais je marchais avant", comment ne pas craquer ? Les larmes et la peine m'envahissent instantanément. Cette petite voix presque enfantine. Cette phrase résonne encore dans ma tête. Je craque devant elle, elle me rétorque qu'il ne faut pas pleurer, que pépé serait pas content de voir ça, qu'il pleurerait aussi au final. Je la cajole, lui dis que je l'aime.

     


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  • 2 janvier

    Le spleen qui traine dans l'air depuis les fêtes me laisse un gout amer.

    Une semaine marathon à visiter chacun chacune pour Noël, peu de temps pour soi, pour nous. Vouloir rentrer avec hâte et finalement lâcher de petites larmes car le vide est là.

    Une visite au pépé pour lui souhaiter la bonne année, lui montrer le petit qui devient grand, discuter, de tout de rien, de la mémé qu'il a placée, de la culpabilité qu'il ne dit pas mais qu'on devine. Les jours sont longs et le moral n'est pas vraiment là, pourtant rien ne cloche vraiment. C'est d'autant plus rageant, donc.

    On verra demain.


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